La production d’huile de sésame à l’échelle industrielle repose sur des processus précis qui doivent être maîtrisés pour garantir une qualité constante et un respect strict des normes alimentaires. Pourtant, l’un des défis les plus fréquents rencontrés par les fabricants est la présence d’odeurs désagréables dans le produit fini — souvent perçue comme une défaillance technique ou un problème de matière première.
Des études menées dans plusieurs usines en Asie du Sud-Est montrent que 74 % des cas d’odeur étrange proviennent d’une mauvaise gestion des étapes préparatoires : nettoyage insuffisant (résidus de terre ou de fibres), séchage inadéquat (>12 % d’humidité) ou broyage trop grossier (>2 mm). Ces erreurs compromettent la stabilité chimique de l’huile dès les premiers stades.
Ensuite, la méthode d’extraction joue un rôle crucial. La pression à froid (pression mécanique) donne une huile avec un goût naturel mais moins rendement (~58-62 %). En revanche, l’extraction par solvant (hexane) peut atteindre 85 % de rendement, mais si la température excède 65 °C pendant l’étape de séparation, elle génère des composés volatils responsables de l’odeur métallique ou rance.
Le contrôle de la température est souvent sous-estimé. Un écart de seulement 5–10 °C entre la température idéale (45–55 °C) et celle réellement atteinte peut entraîner une oxydation accélérée des acides gras insaturés. Cela se traduit par une odeur de « beurre rance » ou de « plastique brûlé », fréquente dans les lots mal surveillés.
Le filtrage et la dégumage sont aussi essentiels. Une filtration par membrane (pore 0,45 µm) élimine 95 % des particules solides. Quant au dégumage enzymatique, il réduit les phospholipides responsables des mousseux et des saveurs amères. Des données industrielles montrent qu’un procédé combiné (filtration + dégumage) augmente la durée de conservation de l’huile de 30 %.
Q : Mon huile sent le « vieux » après 2 semaines de stockage. Pourquoi ?
R : Probablement un manque de stabilisation après extraction. Ajoutez un antioxydant naturel (vitamine E, extrait de romarin) à 200 ppm pour prolonger la durée de vie.
Q : Les machines de notre usine produisent des variations d’odeur selon les jours. Quel est le facteur le plus courant ?
R : L’humidité des graines. Utilisez un hygromètre à point de rosée pour vérifier que l’humidité est inférieure à 8 % avant chaque cycle de broyage.
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