L’extraction d’huile de sésame est une opération délicate où chaque étape impacte directement la qualité finale et le rendement de production. Ce guide apporte une analyse détaillée des processus clés du prétraitement du sésame : techniques physiques de nettoyage, contrôle précis du séchage et réglages optimaux du broyage. Ces étapes préliminaires influent fortement sur le taux d’extraction d’huile ainsi que sur la pureté et la saveur du produit obtenu.
Le nettoyage constitue la première barrière de qualité dans la chaîne d’extraction. Il s'agit d'éliminer figure en particulier sable, poussières, fibres végétales, petits cailloux et autres corps étrangers. Les procédés mécaniques tels que le tamisage vibrant et l'aspiration à haute pression sont couramment utilisés.
Une efficacité contrôlée de nettoyage permet d’atteindre un taux de pureté supérieur à 98 % du lot initial, ce qui réduit considérablement le risque de goût désagréable ou de panne d’équipement liée à la présence de corps étrangers. La fréquence de nettoyage et le débit d’air d’aspiration doivent être adaptés au volume et à la nature du sésame, notamment dans les petites unités artisanales par rapport aux installations industrielles.
| Méthode | Efficacité moyenne | Adaptation |
|---|---|---|
| Tamis vibrant | 85-95% | Petites et moyennes unités |
| Aspirateur industriel | 95-99% | Production à grande échelle |
*Note: L’utilisation conjointe de tamis et aspiration améliore sensiblement le résultat.*
Après nettoyage, le séchage homogène des graines est essentiel. L'humidité finale idéale oscille entre 5% et 7% pour assurer un broyage efficace et une bonne extraction d’huile. Un séchage insuffisant cause le collage des particules, affectant la granulométrie du broyage. À l’inverse, un séchage excessif détériore souvent les arômes spécifiques du sésame.
La température du four de séchage doit être rigoureusement contrôlée, généralement entre 80 et 110°C, avec une durée adaptée (30 à 60 minutes selon méthode). Les équipements industriels intègrent des capteurs automatiques de température et d’humidité, permettant d’éviter les écarts critiques, tandis que les petits producteurs doivent s’appuyer sur des thermomètres à sonde et chronomètres.
Exemple : une unité industrielle en Inde a amélioré son rendement d’extraction de 18% en calibrant précisément le cycle à 95°C pendant 45 minutes, évitant ainsi la surchauffe qui générait des goûts de brûlé.
Le broyage transforme les graines en fragments adaptés pour l’extraction d’huile. Une granulométrie homogène et fine (environ 0,3 à 0,5 mm) augmente considérablement la surface de contact, facilitant la libération des lipides. En pratique, un broyage irrégulier gêne le pressage, entraîne une augmentation des résidus huileux et une chute du rendement de 10 à 15%.
Les broyeurs modernes sont équipés de régulateurs de vitesse et de tamis calibrés, permettant d’ajuster la finesse à la spécificité de chaque lot, en fonction du taux d’humidité et du type de sésame. Les artisans utilisent souvent des meules traditionnelles, mais ces équipements nécessitent un contrôle rigoureux pour éviter une mouture trop grossière ou une surchauffe fragile du produit.
| Élément | Industriel | Artisanal |
|---|---|---|
| Nettoyage | Automatisé avec aspiration et tamisage | Manuel avec tamis grossiers |
| Séchage | Four contrôlé en continu | Séchage solaire ou à l’air libre |
| Broyage | Tamis réglables et régulateur de vitesse | Meules fixes sans contrôle granulométrique |
Cela peut résulter d’une inadéquation du calibre des tamis ou d’un mauvais réglage de l’aspiration. Un nettoyage en plusieurs étapes est recommandé pour améliorer le tri mécanique.
Oui, un broyage inégal peut compromettre l’extraction des lipides et introduire des éléments non extraits causant une altération du goût et une diminution du rendement.
Il convient d’éviter la surchauffe au-delà de 110°C et de garantir une ventilation suffisante pour empêcher la fermentation ou la cuisson partielle des grains.
« La précision dans le contrôle des paramètres de prétraitement du sésame peut augmenter le rendement d’extraction d’huile de 20 à 25%, tout en garantissant une meilleure conservation des arômes naturels. La transition vers une automatisation partielle ou complète devient donc un investissement stratégique, surtout dans un contexte ultra-compétitif. » – Dr. François Leclair, spécialiste en technologie alimentaire.