Dans le domaine de la production d'huile de sésame, deux procédés majeurs dominent : la pression mécanique et l'extraction par solvant. Chacun présente des avantages spécifiques en termes de rendement, qualité nutritionnelle, et conformité aux exigences industrielles ou artisanales. Cet article analyse en profondeur ces procédés afin d'offrir aux producteurs, qu'ils soient artisans ou industriels, une compréhension claire des choix technologiques adaptés à leur échelle et à leurs objectifs.
La méthode de pression traditionnelle repose sur l’utilisation de presses mécaniques pour extraire l’huile par pression directe, préservant souvent la richesse aromatique naturelle. Les installations vont de petites presses manuelles artisanales aux dispositifs hydrauliques industriels de haute capacité. En revanche, l’extraction par solvant utilise des hydrocarbures comme l'hexane pour dissoudre l’huile dans le sésame, permettant un rendement supérieur mais nécessitant des étapes de désolvatation rigoureuses.
Typiquement, la pression mécanique est privilégiée dans les petites structures où la qualité premium et la naturalité priment. Les grandes unités industrielles optent souvent pour l'extraction par solvant afin de maximiser le rendement (de 45% à 55%), par opposition à la pression qui plafonne souvent autour de 35% à 40%.
| Critère | Pression mécanique | Extraction par solvant |
|---|---|---|
| Rendement d’huile | 35-40% | 45-55% |
| Préservation nutritionnelle | Élevée (antioxydants, arômes) | Modérée (risque perte de composés sensibles) |
| Consommation énergétique | Faible à moyenne | Élevée (évaporation du solvant) |
| Résidus de solvant | Aucun | Nécessité de contrôle strict |
Le contrôle précis de la température lors de la phase d’extraction est un facteur déterminant. Une température excessive accélère l'oxydation des lipides, dégrade les arômes naturels et raccourcit la durée de conservation. Les presses modernes équipées de systèmes de régulation thermique avancés (p.ex., modèles XX-Professional avec contrôle PID) permettent de maintenir une plage optimale, généralement entre 70°C et 90°C, maximisant ainsi la qualité gustative et la stabilité chimique.
Pour l’extraction par solvant, la phase de désolvatation requiert un équilibre délicat afin d’éliminer tout résidu tout en préservant la pureté. Des équipements intégrant des filtres à charbon actif ou des systèmes de déhuilage à basse température représentent des investissements stratégiques pour garantir une huile conforme aux normes export internationales.
La filtration multiple associée à un processus de désémulsification et dé-gommage améliore nettement la clarté, l’odeur et l’aspect visuel de l’huile. Cette étape, souvent sous-estimée, prolonge la vie commerciale et apporte une valeur ajoutée perceptible auprès des distributeurs sensibles à la qualité produit. La pratique courante recommande un double passage sur filtres à disques ou à pression hydropneumatique, couplé à une désodorisation modérée, adaptée aux huiles artisanales comme industrielles.
Problème n°1 : Taux d’extraction trop faible
Causes fréquentes : granulométrie inadaptée, pression insuffisante, température mal réglée.
Solution : ajustement des paramètres de presse et intégration d’un préchauffage homogène avec équipement XX-400 recommandée.
Problème n°2 : Présence d’odeurs désagréables
Causes : oxydation, présence de résidus de peau ou particules, défauts dans la filtration.
Solution : mise en œuvre d’une filtration renforcée, contrôle rigoureux de la température, nettoyage périodique des installations.
« L’adoption d’un système de contrôle thermique précis a permis à notre usine de passer d’un rendement de 38% à plus de 44%, tout en garantissant une huile d’excellente qualité gustative » – Jean Dupont, Directeur de production, Sesame Oils Co.