La production industrielle d’huile de sésame est bien plus qu’une simple pression mécanique. Elle repose sur une série de phases techniques précises, où chaque étape influence directement la qualité finale, la durée de conservation et même le goût. Pour les entreprises moyennes en Afrique ou en Asie, maîtriser ces étapes peut signifier la différence entre un produit de marché local et un produit exportable de haut niveau.
Le processus commence par le nettoyage des graines — une étape souvent sous-estimée mais essentielle pour éliminer les impuretés (poussière, cailloux, autres graines). Ensuite, la déshydratation et la presse à froid ou à chaud suivent. Selon les données de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), une température de 70–80°C pendant la presse permet de maximiser le rendement tout en préservant les composés aromatiques volatils.
| Phase | Température idéale | Impact sur la qualité |
|---|---|---|
| Presse à froid | ≤ 45°C | Meilleur goût, mais rendement réduit (~70%) |
| Presse chaude | 70–85°C | Rendement élevé (~85%), risque accru d’oxydation si mal contrôlé |
Vous avez déjà rencontré des problèmes avec une odeur désagréable dans votre huile ? C’est souvent lié à une mauvaise gestion thermique durant la phase de filtration ou de raffinage. Une étude publiée dans Food Chemistry montre que les huiles traitées au-dessus de 90°C sans contrôle automatique voient leur indice de peroxyde augmenter de 30 % en 3 mois.
Les petites usines qui passent à des systèmes de contrôle automatisé (systèmes PID ou PLC) voient leurs taux de rejet baisser de 40 % selon une analyse réalisée par l’IFPRI (International Food Policy Research Institute). Le contrôle précis de la température n’est pas seulement une question de qualité — c’est aussi un levier de productivité. Par exemple, une usine au Nigeria a augmenté sa capacité de production de 25 % après l’intégration d’un système de surveillance en temps réel.
« Maîtrisez cette étape, et votre huile de sésame pourra rivaliser avec les marques premium », souligne un ingénieur agroalimentaire de l’Université de Lomé.
Et si vous voulez aller encore plus loin ? Les nouvelles générations de machines vertes — comme les presses à récupération de chaleur ou les filtres à membrane — offrent non seulement une meilleure efficacité énergétique (-20 % de consommation), mais aussi une traçabilité totale via des capteurs IoT connectés à votre CRM.
Que vous soyez fabricant, importateur ou distributeur, investir dans une meilleure compréhension du processus industriel n’est pas une option — c’est une nécessité pour rester compétitif sur les marchés européens, africains ou du Moyen-Orient.